C’est un livre bref, concis, journalistique, passionnant. Construit en douze chapitres qui sont autant de prénoms : Eunice, Whitey, Cherie, Ralph, Inez, Paula, Agnes, Evelyn, May, Ralph (encore), Larry et Pat. Derrière ces prénoms se cachent des métiers : gouvernante, maquilleur, secrétaire(s), masseur, coach d’art dramatique, coiffeuse, doublure lumière, psychanalyste, photographe et assistante. Sept femmes et cinq hommes qui forment l’entourage immédiat de Marilyn Monroe : les personnes les plus proches d’elles pendant la dernière année de sa trop courte vie. Des gens qu’elle payait et employait, et avec lesquels elle avait parfois tissé des liens d’amitié.
Marilyn, 1962 de Sébastien Cauchon.
Sorti le 4 mai, Stock, 215 pages, 18 euros.
Le livre débute sur Eunice (Murray), la gouvernante de Marilyn qui est aussi la personne dépêchée à ses côtés par son psy Ralph (Greenson) et celle qui trouva pour elle la maison du 12305 Fifth Helena Drive dans le quartier de Brentwood à Los Angeles, sa première maison et la dernière, celle sur le seuil de laquelle étaient écrits ces mots en latin : « Cursum perficio », Ici s’achève mon chemin. La maison est le 13ème personnage de ce beau livre érudit et amoureux, qui raconte des minuscules formant un grand tout, la galaxie des petites planètes tournant autour du soleil Marilyn Monroe et auxquels les biographes de la star n’accordent parfois que quelques lignes. Au bout du compte, c’est elle qui apparaît, si seule et pourtant servie, conseillée, embellie, choyée, écoutée. Marilyn Monroe, sa grandeur, sa tragédie et son mystère.
