Jusqu’au 3 novembre 2024, la 25e édition des Utopiales, fameux festival de science-fiction nantais, reprend son dialogue annuel entre disciplines artistiques et scientifiques. Avec comme nouveau beau fil conducteur, l’Harmonie.
Les organisateurs annoncent la couleur via la mise en exergue d’une citation de Jean Cocteau : « L’harmonie, c’est la conciliation des contraires, et pas l’écrasement des différences. » Qu’il serait doux que cette pensée infuse au sein de nos sociétés… À plus petite échelle, le temps d’un long week-end, elle sera en tout cas mise en œuvre au sein de ce festival si hautement curieux et inclusif.
Listons quelques temps forts
Et d’abord, puisqu’elle signe l’affiche de l’année, arrêtons-nous sur Emil Ferris. L’autrice avait fait grande impression, il y a sept ans, avec le Livre premier de son roman graphique Moi, ce que j’aime, c’est les monstres ; elle offre la primeur du très attendu Livre deuxième (toujours aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, en librairies le 8 novembre) aux Utopiales. Pour l’occasion, elle a concocté une exposition en mode Freakshow, et deux cartes blanches cinématographiques : Ils reviennent… d’Issa Lopez et Morse de Thomas Alfredson.
Autre événement transversal : les 70 ans de Godzilla, avec une exposition montée par l’ami Julien Sévéon, une table ronde, un showcase (signé Philippe Brodu et Marc Caro) – et bien sûr, une programmation ciné spéciale Kaijû. Et d’un anniversaire à l’autre, citons également, les (presque) 50 ans du magazine de bande dessinée Metal Hurlant, là encore célébrés par des rencontres et des films.
Les propositions cinématographiques, par ailleurs, sont multiples : rétrospectives et cartes blanches, programme jeunesse, programmes courts-métrages (toujours plébiscités par le public des Utopiales !), documentaires (on est en particulier curieux de Finir les furtifs, présenté par les frères Damasio). Et puis la compétition longs-métrages, où l’on retrouvera notamment les gracieux Else et U are the Universe, déjà évoqués à l’issue du FEFFS ; où l’on se réjouit aussi de découvrir Planète B d’Aude Léa Rapin ou The Draw de Tom Ruddock.
Mais pas question ici d’être exhaustif, il y a trop à voir, entendre, rêver !!! Pour vous faire saliver, et peut-être planifier en dernière minute une virée à Nantes — ou sinon engranger des idées de lectures, jeux, films à guetter, une seule adresse : https://www.utopiales.org/