Dites 33 ! Le Festival du Film de Sarlat y arrive cette année, après plus de trois décennies, déjà, de rendez-vous automnaux attendus. L’édition, trente-troisième du nom, se tiendra du 5 au 9 novembre dans la cité périgourdine. L’occasion de découvrir en avant-première une belle brochette de pépites, en salle durant les prochaines semaines, et des artistes en pleine créativité, devant ou derrière la caméra, et à venir parmi le jeune public cinéphile. Le plaisir aussi de retrouver du cinéma de patrimoine, et de tenir les yeux levés vers le 7e art, dont la présence s’avère plus que jamais nécessaire en ces temps malmenés.
Six films français composent la compétition soumise au public, avec des récits qui s’annoncent collectifs et remuants : Leurs enfants après eux des frères Ludovic et Zoran Boukherma (qui fait aussi l’ouverture), Bonjour l’asile de Judith Davis, Jouer avec le feu des sœurs Delphine et Muriel Coulin, Planète B d’Aude Léa Rapin, Rabia de Mareike Engelhardt, et Les Reines du drame d’Alexis Langlois.
Vingt et un voyages nourrissent la section Tour du monde, parmi lesquels on note l’Œil d’or cannois ex aequo Ernest Cole, photographe de Raoul Peck, la Caméra d’or cannoise La Convocation d’Halfdan Ullmann Tondel, le Lion d’argent vénitien Vermiglio de Maura Delpero, mais aussi Bird d’Andrea Arnold, Je suis toujours là de Walter Salles, Limonov, la ballade de Kirill Serebrennikov, les seconds longs-métrages de Jesse Eisenberg (A Real Pain), Mehdi M. Barsaoui (Aïcha) ou César Diaz (Mexico 86), et deux autres découvertes de la Croisette 2024 : My Sunshine de Hiroshi Okuyama et Le Village aux portes du paradis de Mo Harawe.
La sélection Jeunes Regards s’annonce palpitante avec neuf films longs, tous premiers ou seconds des cinéastes en question, et tous représentant l’Hexagone, avec notamment les filles, les garçons, les motos, les montagnes, les taureaux, la mer, la téléréalité, le raï et le comté de Diamant brut d’Agathe Riedinger, La Mer au loin de Saïd Amich, Vingt Dieux de Louise Courvoisier, La Pampa d’Antoine Chevrollier, Le Mohican de Frédéric Farrucci et Animale d’Emma Benestan.
Également en place dans la cité du Périgord noir, quatre séances spéciales reposent sur des métrage attendus : En fanfare d’Emmanuel Courcol avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, L’Attachement de Carine Tardieu avec Valeria Bruni-Tedeschi, Pio Marmaï, Vimala Pons et Raphaël Quenard, Magma de Cyprien Vial avec Marina Foïs et Théo Christine, et le film d’animation La Plus Précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius. Sans oublier deux longs pour le jeune public, également animés, dont le nouvel opus de Jean-François Laguionie, Slocum et moi, et treize courts-métrages, signés entre autres par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh (Bacata), Lucie Borleteau (1996 ou les Malheurs de Solveig) et par le producteur réalisateur Pierre Menahem (Robespierre).
Quant aux centaines d’élèves de lycées option cinéma, ils auront droit à leur menu pédagogique avec un focus autour d’Olivier Assayas. Le cinéaste sera à l’honneur avec l’un de ses personnages iconiques, à l’origine de son long-métrage et de sa mini-série télévisée éponymes Irma Vep (1996/2022), l’occasion d’admirer encore Maggie Cheung et Alicia Vikander. Ce duo complémentaire sera agrémenté de deux de ses fictions centrées sur la jeunesse : L’Eau froide (1994) et Après mai (2012).
Programme alléchant et à suivre de près, dès le jour d’ouverture ce mardi 5, jusqu’à la clôture et au palmarès du samedi 9 !