La capitale du Périgord noir va résonner au son du cinéma pendant cinq jours. La 32e cuvée du Festival du Film de Sarlat pointe en effet le bout de son nez, pour inonder les salles de la ville du 7 au 11 novembre. Près d’une soixantaine de longs et courts-métrages sont au menu des réjouissances. Sans oublier des rencontres à foison, pour honorer les métiers du 7e art, et célébrer le lien vibrant entre hier, aujourd’hui et demain, entre équipes techniques et artistiques, professionnels, élèves passionnés, et public local en pleine ébullition.
Après avoir battu le record de fréquentation l’an dernier, avec plus de 6800 entrées payantes, la nouvelle édition du Festival de Sarlat part sous de beaux auspices. Une bonne énergie que la directrice artistique Christelle Oscar a pu mettre à profit avec son équipe pour concocter le menu de novembre 2023. On retrouve les grands axes de la programmation, avec les 7 films français de la sélection officielle en compétition, les 22 opus internationaux du Tour du monde, les 6 longs hexagonaux de Jeunes Regards, les 2 aventures Jeune Public, les 4 séances spéciales, les 10 courts-métrages et les 5 œuvres du Programme lycéen.
Les cinéastes et interprètes seront de la partie pour partager leur travail et rencontrer spectateurs et spectatrices. Notamment au centre de la sélection officielle, en lice pour le palmarès des Salamandres d’or du public et des lycéens. Sept opus la composent, de l’ouverture assurée par La Nouvelle Femme de Léa Todorov, avec Leïla Bekhti et Jasmine Trinca, à la clôture, menée par Les Rois de la piste de Thierry Klifa, avec Fanny Ardant, Mathieu Kassovitz, Nicolas Duvauchelle et Laetitia Dosch. Entre les deux se succéderont La Fille de son père d’Erwan Le Duc, avec Nahuel Pérez Biscayart, Céleste Brunquell et Maud Wyler, Vincent doit mourir de Stéphan Castang, avec Karim Leklou et Vimala Pons, Soudain seuls de Thomas Bidegain avec Gilles Lellouche et Mélanie Thierry, La Tête froide de Stéphane Marchetti avec Florence Loiret-Caille, Saabo Balde et Jonathan Couzinié, et Bâtiment 5 de Ladj Ly, avec Anta Diaw, Alexis Manenti, Aristote Luyindula, Steve Tientcheu et Aurélia Petit. De la fiction au croisement des genres et des humeurs.
Régalade annoncée aussi parmi le survol international du Tour du monde, avec notamment les nouvelles pépites signées Hirokazu Kore-eda (Innocence), Wim Wenders (Perfect Days), Barbet Schroeder (Ricardo et la peinture), Fernando Trueba (They Shot the Piano Player) ou Anthony Chen (Un hiver à Yanji). Mais aussi avec une salve de découvertes venues des quatre coins du globe, célébrant une vitalité générale et une implosion des frontières, du Brésil (Levante de Lillah Halla) à la Jordanie (Inchallah un fils d’Amjad Al Rasheed), du Royaume-Uni (How to Have Sex de Molly Manning Walker) au Chili (Les Colons de Felipe Galvez), du Yémen (Les Lueurs d’Aden d’Amr Gamal) à la Malaisie (Tiger Stripes d’Amanda Nell Eu), de l’Allemagne (La Salle des profs d’Ilker Çatak) aux États-Unis (Riddle of Fire de Weston Razooli, Fremont de Babak Jalali).
Les six-cent et quelques lycéennes et lycéens option cinéma de France, du Canada et des États-Unis auront droit à un mini-panorama du septième art italien, un an après les festivités autour de Federico Fellini et des Vitelloni. Ainsi qu’à une plongée dans le documentaire. Leur voyage en terre transalpine sera illustré par les classiques mordants Affreux, sales et méchants d’Ettore Scola et Pour une poignée de dollars de Sergio Leone, sans oublier la présence du récent La Chimère d’Alice Rohrwacher. Et l’exploration du champ documentaire se fera grâce au maître incontournable Frederick Wiseman, avec High School et Welfare. Une belle manière de fêter 2023 Année du documentaire en France.
Rendez-vous mardi 7 au soir à Sarlat pour l’ouverture en grande pompe, et samedi 11 pour le palmarès ! Bon festival !