C’est culte !

« Ah, ce cul !… » La légendaire réplique de Jean-Pierre Marielle dans Les Galettes de Pont Aven de Joël Seria valait bien pour le grand acteur, la présidence d’honneur du jury premier rendez-vous du film de culte. Un festival lancé par Karl Zéro en bord de mer, à Trouville. Vous avez dit culte ? La religion de l’un n’est pas toujours la communion de tous. Le culte ne va pas de soi. « C’est pour cela qu’on l’adore. On aime ce qui est tranché, ce qui a du ton, ce qui donne à réfléchir, à rire, à avoir peur, à s’émouvoir. On aime le débat : un film qui sera culte pour l’un sera juste un chef-d’œuvre ou un nanar pour l’autre », s’emballe M. Zéro. Un film culte est un film vivant, parce qu’il débouche sur la discussion. Le culte dérange, le culte divise, le culte rassemble, il fascine, il agace, il réjouit, il obsède, en cela il est à l’image de la vie.

Aux côtés de l’immense Marielle, le jury de la compétition de ce premier Festival international du Film Culte réunit des tempéraments : Joey Starr, Arielle Dombasle, Laurent Baffie, Sylvain Chaumet, Olivier Van Hoostadt et Jacques Séguéla. Sept fortes personnalités  pour sept films en compétition : le drôlissime Toni Erdman de Maren Ade, chouchou des critiques de la compétition cannoise, rivalise avec Apnée de Jean-Christophe Meurisse et Albüm de Mehmet Can Mertoglu (deux films de la Semaine de la Critique), Willy 1er de Marielle Gautier, Zoran et Ludovic Boukherma, Je me tue à le dire de Xavier Seron, Wonderland d’un collectif de dix réalisateurs suisses, et Journal d’un photographe de mariage de Nadav Lapid. Deux prix sont en jeu : le Grand Prix du film Culte de l’Année et le Prix Aldo Maccione du Meilleur réalisateur.

Dans le rétroviseur, une rétrospective en sept films anime le festival : Les Galettes de Pont Aven ; Les Tontons Flingueurs ; Le Père Noël est une ordure ; Les Triplettes de Belleville ; Dikkenek ; La Nuit américaine ; L’aventure c’est l’aventure.