Adieu les cons est sorti le 21 octobre 2020. Soit une semaine avant le deuxième confinement. Si tout va bien, il retrouvera le chemin des salles le 15 décembre et nous nous en réjouissons, car nous avions beaucoup aimé ce film (lire notre critique), à la mise en scène très sophistiquée, qui raconte un monde menacé de perdre sa poésie face au cynisme ambiant. Adieu les cons est l’un des films les plus mélancoliques d’Albert Dupontel, et l’un des plus sensibles aussi. Pour BANDE À PART, le cinéaste a accepté de commenter quelques images de son film. Beau cadeau !
« Bon exemple de la tentative de mise en scène sur ce projet. Je me suis contenté de filmer le reflet dans le miroir de JB et de Suze, laissant tout l’arrière-plan aux effets spéciaux.
Le travail fini (et l’âge venant), j’ai vraiment cru que nous avions tourné dans une station de métro. Les meilleurs vfx sont ceux qu’on ne voit pas. »
« Là encore, un reflet. Pas difficile de trouver l’émotion du personnage dans ce gros plan de Virginie. Un peu plus technique d’exprimer l’isolement de JB. Entre vfx, lumière et acteurs, la concertation fut plus longue que le plan le laisse supposer. »
« Un des clins d’œil humoristiques du film, la présence talentueuse et généreuse de Grégoire et David [du Palmashow, ndlr] qui illuminent la scène. »
« Tout petits face aux immenses buildings, symboles phalliques de la destruction planétaire en cours, une des nombreuses portes ouvertes que le film enfonce avec joie et enthousiasme.
Nez rouge sur le gâteau du talent de Cédric Fayolle (superviseur vfx).
Ps. C’est d’ailleurs lui que l’on voit en présentateur de la chaîne de finances présente sur l’immeuble. »
« Tout petit devant le maître, ma posture est instinctive. Je parle, alors que je devrais écouter. Toutes mes excuses, maître Gilliam et merci encore. »