“Mon film n’est pas du tout un film fantastique à l’américaine. Ce n’est pas censé provoquer une terreur. Je suis Français, donc même si je peux admirer tout à fait Wes Craven, John Carpenter, George Romero, je ne cherche pas du tout à les imiter. Je suis dans une tradition plus française, qui est un fantastique qui existe, mais qui est un courant plus petit, disons. C’est Georges Franju, c’est Jean-Claude Brisseau. C’est un fantastique qui est plus rêveur, ce n’est pas du fantastique d’action.“
Le système minuté
Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion.
L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça.
Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel.
On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD.
Par ailleurs, ces entretiens sont « neutres » : que j’ai aimé ou non les films n’entre pas en ligne de compte, il s’agit avant tout de parler cinéma, sans a priori.