Ça commence par un casse : trois enfants s’introduisent dans un entrepôt, avec en ligne de mire la dernière console de jeu Otomo. Quelques péripéties plus tard, les voilà confortablement assis devant le téléviseur, prêts à y passer leur journée. Malheureusement, la maman alitée au premier étage avec un gros rhume, a installé un code parental. Mais contre une tarte aux myrtilles, elle est prête à leur offrir deux heures d’écran…
Et en avant pour une joyeuse quête jusqu’au-boutiste ! Face à ces gamins intrépides et très déterminés, les adultes ont intérêt à ne pas trop la ramener – fussent-ils de dangereux braconniers un peu magiciens sur les bords.
Avec ce « néo conte de fées », Weston Razooli, qui a grandi dans les années 1990, revendique avoir encapsulé son enfance. Rebondissant sur les propositions de l’interview minutée, il évoque les symboles liés au feu qui parcourent logiquement Riddle of Fire, l’importance de la culture japonaise, les talents acrobatiques de ses jeunes acteurs, le plaisir à tourner de nuit. Le tout d’un ton très vivant, à l’image du film, et — il l’en a félicité — très bien rendu par l’interprète de cet entretien, Marie Gombert.
Le système minuté
Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion. L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça. Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel. On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD. Par ailleurs, ces entretiens sont « neutres » : que j’aie aimé ou non les films n’entre pas en ligne de compte, il s’agit avant tout de parler cinéma, sans a priori.