1985, Pantin. À 7 ans, la petite Zahia a une épiphanie, un soir tard devant la télévision. Le chef d’orchestre Celibidache (Niels Arestrup) y dirige le Boléro de Ravel ; voyant sa fascination, ses parents l’invitent à partager ce moment avec eux. Dix ans plus tard, Zahia (Oulaya Amamra) et sa soeur jumelle Fettouma (Lina El Arabi), intègrent le prestigieux lycée spécialisé parisien Racine – alto pour la première, violoncelle pour la seconde. Les deux talentueuses adolescentes découvrent de nouveaux codes, font face aux préjugés, doutent et progressent… Avec en ligne de mire, pour Zahia, le rêve ultime de devenir cheffe d’orchestre.
Marie-Castille Mention-Schaar, réalisatrice de Divertimento, s’est prêtée une nouvelle fois (la cinquième !) au jeu de l’interview minutée. Elle y évoque son désir de mettre en lumière les femmes — et par un joli continuum, le choix de confier l’image de son film à la toute jeune Naomie Amarger, actrice de ses précédents longs métrages. Elle souligne aussi l’importance évidente de la musique dans Divertimento et sa volonté d’engager de vrais instrumentistes pour tous les rôles de musiciens. Et puis elle revient sur sa collaboration avec les sœurs Ziouani dont le parcours est ici adapté sur grand écran.
Le système minuté
Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion. L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça. Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel. On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD. Par ailleurs, ces entretiens sont « neutres » : que j’aie aimé ou non les films n’entre pas en ligne de compte, il s’agit avant tout de parler cinéma, sans a priori.