Deux par deux, des jeunes gens auditionnent devant le jury qui leur permettra d’intégrer, ou non, l’excitante école des Amandiers. Parmi ceux qui resteront, il y a Stella (Nadia Tereszkiewicz), double de fiction de Valeria Bruni Tedeschi, qui restitue ici, avec beaucoup de vie, ses années de formation sous la direction de Patrice Chéreau (Louis Garrel) et Pierre Romans (Micha Lescot).
En compagnie d’Oscar Lesage, interprète de Stéphane, l’un des remuants étudiants de son film, Valeria Bruni Tedeschi s’est prêtée au jeu de l’interview minutée. Elle livre son bonheur d’avoir formé une troupe, son plaisir à filmer la danse, un « petit secret » concernant le comédien — et personnage — Franck Demules… La réalisatrice formule aussi un souhait, « car parfois ça marche » ; et puis, elle termine sur une anecdote concernant le 16 novembre… Bon anniversaire à elle, belle sortie aux Amandiers !
Le système minuté
Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion. L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça. Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel. On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD. Par ailleurs, ces entretiens sont « neutres » : que j’aie aimé ou non les films n’entre pas en ligne de compte, il s’agit avant tout de parler cinéma, sans a priori.