Julie (Laure Calamy) est très organisée, alors jusque-là tout réussissait à s’emboiter, mais quand elle décide de postuler pour un nouvel emploi, que la nounou des enfants montre des signes de fatigue et qu’une grosse grève des transports s’installe, son quotidien se met à dérailler et elle à courir, courir, courir…
À plein temps (et non A temps plein ; ) est un film physique qui se vit en immersion, au rythme de son héroïne – une véritable expérience sensorielle ! Via l’interview minutée, le réalisateur Éric Gravel et la comédienne Laure Calamy reviennent sur ce tempo et livrent une partie de l’envers du décors. Entre deux éclats de rire.
Le système minuté
Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion. L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça. Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel. On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD. Par ailleurs, ces entretiens sont « neutres » : que j’aie aimé ou non les films n’entre pas en ligne de compte, il s’agit avant tout de parler cinéma, sans a priori.