Peter (Hugh Jackman) a refait sa vie avec Beth (Vanessa Kirby), ils ont un bébé et tout semble parfait. Mais un soir, son ex-femme, Kate (Laura Dern), vient sonner à la porte : leur fils de dix-sept ans, Nicholas (Zen McGrath) sèche les cours depuis un mois, son comportement a changé, il ne va pas bien…
Après The Father (le père), qui traite de la maladie d’Alzheimer, le deuxième film de Florian Zeller, The Son (le fils), s’intéresse à la paternité : comment les « nouveaux pères », ici Peter, endossent leur rôle avec les outils dont ils disposent. Il aborde aussi la dépression des adolescents.
Embrassant le principe de l’interview minutée, le réalisateur dit son amour pour le hasard ; il évoque cette crise de santé mentale qu’il a décidé de traiter comme un mystère ; il s’amuse d’une scène où l’on moque le déhanché bizarre de Peter — alors que Hugh Jackman est notoirement connu pour être un excellent danseur. Florian Zeller mentionne encore les séquences ensoleillées qui viennent percer la grisaille, fantômes d’un passé heureux.
PS. Attention aux oreilles, grosse fatigue ces jours-ci : le fils ne s’appelle ni Michael ni Thomas, mais bien Nicholas !
Le système minuté
Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion. L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça. Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel. On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD. Par ailleurs, ces entretiens sont « neutres » : que j’aie aimé ou non les films n’entre pas en ligne de compte, il s’agit avant tout de parler cinéma, sans a priori.