L'interview azimutée d'Ana Girardot

Dans Deux moi de Cédric Klapisch, elle est Mélanie, une jeune chercheuse gagnée par la mélancolie. Toujours sur le fil entre drame et comédie, Ana Girardot avance avec grâce dans ce film contemporain, qui suit la trajectoire disjointe de deux cœurs esseulés dans le tumulte urbain.

Votre premier geste le matin ?

Regarder l’heure sur mon portable. Il est en mode avion la nuit, je vous rassure !

Aimez-vous plonger ?

J’adore ça. Et dans la vie en général : je plonge !

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Rêveuse ?

Oui, c’est mon grand problème. Je peux passer des heures à rêver. Et si j’ai de la musique dans les oreilles, vous pouvez m’oublier !

Satie ou Moustaki ?

Moustaki.

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Une destination qui vous fait rêver ?

Le Brésil. Sa culture est riche et j’aimerais faire l’expérience de l’ambiance qui y règne.

Un regard qui vous émeut ?

Celui de Marcello Mastroianni dans Nuits blanches de Visconti à la toute fin du film. On sent qu’il est amoureux. Il me fait pleurer à chaque fois.

Une voix qui vous touche ?

Celles qui se brisent sous le poids de l’émotion.

Aimez-vous votre voix ?

Non, pas trop. J’aime celle que j’entends dans ma tête, mais si je l’entends de l’extérieur, je saute au plafond !

Chantez-vous ?

Oui, j’adore chanter ! Malheureusement pour les voisins…

Le lieu qui vous ressource ?

Chez ma maman, à la campagne dans le sud de la France. Il me suffit de trois jours passés chez elle pour me sentir régénérée.

 

Votre juron favori ?

« Zut », la plupart du temps, mais il m’arrive aussi de dire « Putain, sa mère la pute ! » quand je suis exaspérée. C’est nettement plus vulgaire et ça surprend toujours les gens quand ça sort de ma bouche. C’est incontrôlable !

Un rêve récurrent ?

Je suis dans un avion qui va décoller. Très inquiète quant au vol. Mais l’autre jour, j’ai rêvé que j’atterrissais. C’est bon signe, non ?!

Un animal totem ?

L’hippopotame. Mon père s’appelle Hippolyte. Un psy vous dira qu’il y a sans doute un lien… Et j’aimais beaucoup les hippopotames quand j’étais petite, j’en avais plein en peluche ou autre. Je continue à en recevoir !

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Une fleur qui vous touche ?

La pivoine. J’aime la finesse de ses pétales. Elle est voluptueuse et rare, puisqu’on ne la voit qu’au printemps.

Un son de la vie quotidienne qui vous stimule ?

Les ambulances à Paris ont maintenant la même sonnerie que celle des flics à New York. Quand je ferme les yeux et que je les entends, je me sens immédiatement propulsée à New York, où j’ai habité pendant deux ans. C’est un bon souvenir.

Bière ou champagne ?

Champagne !

Talons hauts ou talons plats ?

Talons plats. Je suis très mal à l’aise en talons hauts et talons hauts + champagne, là c’est la catastrophe ! C’est incompatible pour moi, car beaucoup trop vertigineux ! J’aime bien me sentir grande aussi, mais il faut choisir dans la vie.

Votre mantra ?

Va, ma fille, et marche ! Un proverbe breton qu’affectionnait ma grand-mère.

Le romantisme absolu pour vous ?

Recevoir un sapin par la Poste à Noël.

Le plat de votre enfance ?

Le poulet rôti avec des chips. Mettez le poulet entre deux chips et croquez : c’est un must !

Portez-vous des parfums lorsque vous composez un personnage ?

Oui ! J’en ai donc toute une collection chez moi. Par conséquent, moi-même, je ne sais plus quel parfum je porte. J’ai donc fait faire un parfum sur mesure pour moi. Pour Mélanie, dans Deux moi, c’est White Musk de The Bodyshop. Parce qu’elle ne s’est pas encore trouvée, et je trouve que c’est un parfum qui convient aux filles dont la personnalité n’est pas encore installée.

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Votre rapport au silence ?

Je ne suis pas fan ! Je mets souvent beaucoup de musique chez moi, ou un film. J’ai tenté l’expérience du silence pendant trois minutes récemment et j’ai paniqué !

Une image que vous gardez de Rome ?

Le ciel rose vers 19 h. C’est une ville rassurante, englobante, sans âge. Je m’y sens très bien.

Tintin ou Milou ?

Milou ! Évidemment. C’est lui, le héros ! Mais j’ai aussi un grand faible pour le Capitaine Haddock. Je voudrais partir en voyage avec lui.