Il est, dans Samba d’Olivier Nakache et Eric Toledano, un sans-papiers d’origine algérienne et forme avec Izïa Higelin un couple au charme fou. Tahar Rahim, révélé au grand public par Jacques Audiard dans Un prophète en 2009, trace sa route d’un auteur à l’autre (Asghar Farhadi, Rebecca Zlotowski, Fatih Akin, Emir Kusturica) sans jamais se départir de son large sourire. Rencontre en zigzag.
Non, c’est la première fois. C’est génial d’avoir une scène de danse au cinéma, on en rêve tous, c’est la classe ! Le lâcher-prise obligatoire ! Interdit d’être timoré, faut y aller ! Et dans la scène de la nacelle, ce n’était pas simple pour moi, mais je me suis dit : « Vas-y, ne pense à rien et lâche-toi ! », sans quoi, il n’y avait pas de scène !
Non. J’ai déjà tourné dans des décors très élevés. Pour Grand Central, on était en rappel dans une centrale à 60 mètres de hauteur. Dans Samba, on était sur les toits de Paris. Heureusement que je n’ai pas le vertige !
Oui, je crois que je l’ai. En général, je me repère très vite partout où je vais, mais je ne retiens aucun nom de rue. Paris, je la connais sur le bout des doigts, à pied, en scooter, mais je suis incapable de vous dire où se trouve la rue Tartampion.
J’aime beaucoup marcher dans Paris, dans les villes en général, mais peu à la campagne.
L’eau. J’ai beaucoup nagé, je suis très à l’aise dans l’eau. Mais je suis aussi à l’aise en avion, dans l’air. Et je ne crains pas les flammes ! Je suis un super-héros !
J’aime bien Batman. Mais en fait, je suis plutôt manga, moi. Et j’aimerais jouer Ken le survivant !
Je n’aime pas mentir et je crois que je ne sais pas mentir.
Putain de merde !
Je ne suis pas fétichiste du tout, mais je porte souvent une bague à l’annulaire qui appartenait à un membre de ma famille. C’est une chevalière en argent avec deux lettres dorées, RO. Là, je l’ai oubliée chez moi et je me sens un peu nu. Je l’ai sur toutes les photos en général.
Oui, ce serait mentir de dire le contraire.
J’ai toujours aimé porter quelque chose sur la tête depuis que je suis au lycée. J’ai commencé par les bonnets, les bérets, et Jacques Audiard m’a offert un chapeau marron qui m’a plu. En plus, un chapeau, c’est parfait pour masquer les coupes de cheveux foireuses du matin !
Oui, à cause de certains films que j’ai vus et notamment, Ça, l’histoire du clown qui tue, qui a traumatisé toute une génération. C’était d’abord un bouquin de Stephen King qui avait été adapté à la télévision en deux épisodes. Un clown avec des dents longues qui tuait les enfants qui avaient peur de lui. Ceux qui n’avaient pas peur, il ne pouvait pas les atteindre. Après avoir vu Ça, Simetierre et Hellraiser, je ne pouvais plus être dans le noir.
Pas du tout. Je crois en la destinée et dans le libre-arbitre aussi. Ça dépasse la logique humaine, mais…
Je ne crois pas au hasard, mais le fait de croiser Jacques Audiard sur le plateau de la série La Commune en est un magnifique.
Celui de ma mère.
Whispering Belles des Dell Vikings et Palco de Gilberto Gil.
Plonger. C’est le seul moyen. Le trac, c’est un moteur, mais plus on attend, plus il devient inhibant.
Tout le temps.
Je ne pleure pas beaucoup au cinéma, mais je vous jure que le dernier, c’est Intouchables. Avant ça, c’était Braveheart !