“Ce qui me plaît bien dans cette séquence-là, et en particulier à l’intérieur du métro, c’est le rapport au temps. À vrai dire, c’est pour moi une des scènes les plus réussies, parce qu’elle est vraiment à l’image de ce que je voulais pour ce film. C’est-à-dire à la fois jouer avec les codes du thriller et avoir une notion aussi… en tout cas s’autoriser le fait de jouer avec le temps réel, avec des respirations, des silences, des regards, des non-regards. Pas forcément passer par les dialogues, et pouvoir s’arrêter de temps en temps pour faire monter la tension.“
Le système minuté
Il s’agit de laisser jouer le hasard. J’ai arbitrairement décidé de noter ce qui se passe aux 7’, 42’, 70’ et 91’ minutes des films et de soumettre ces moments aux réalisateurs et acteurs venus en faire la promotion.
L’idée est d’être vraiment très précise dans ces descriptions afin que mon interlocuteur puisse réagir au maximum d’éléments, selon ce qui lui importe le plus (le son, les cadrages, les couleurs, etc.). Le choix des mots a son importance également et il arrive que je me fasse reprendre, c’est très bien comme ça.
Chacun s’approprie l’exercice comme il l’entend, mais au final on arrive presque toujours à parler du film de manière concrète, en contournant légèrement le train-train promotionnel.
On pourrait dire que le résultat est à mi-chemin entre la bande-annonce et le commentaire audio, tel qu’on en trouve sur les suppléments DVD.