Dans Cigarettes et chocolat chaud, joli premier film de Sophie Reine (en salle le 14 décembre), Gustave Kervern incarne un père élevant seul ses deux filles, dépassé par les événements, mais attentif et aimant. Il vient d’achever, avec Benoît Delépine, le scénario de leur prochain film où ils s’apprêtent à diriger Jean Dujardin. Dans l’intervalle, on l’embarque dans un échange fantaisiste en mode coq à l’âne, aller et retour.
Avec le temps, elle baisse. J’ai des lunettes et ça m’emmerde. Mais dans la vie, j’essaie d’avoir une bonne vue au sens large et sur le long terme. Je suis un analyste de la vie, je pèse le pour et le contre en permanence et j’ai du mal à prendre des décisions.
Oui. Je me repère instinctivement dans l’espace. Ça me fait penser à un épisode d’Amicalement vôtre où Danny Wilde (Tony Curtis) est kidnappé. Depuis le coffre de la voiture où il est enfermé, il repère des sons, des détails et trouve l’endroit où il est caché. J’ai aussi ce sens-là.
Je n’ai jamais rien compris à la boussole. Pendant le peu que j’ai fait à l’armée, avant d’être réformé, il y avait des parcours d’orientation avec des boussoles et j’ai constaté que j’étais totalement nul. Je suis Breton, mais je ne suis pas navigateur du tout. Mieux vaut éviter de se perdre en forêt avec moi.
J’ai une passion pour le varan de Komodo. C’est un animal qui me fascine, car il est à la fois lent et rapide. Dans sa bouche, il y a environ 400 souches microbiennes différentes, donc dès qu’il mord un animal, c’est fatal pour lui. Je m’identifie beaucoup au varan.
Ni l’un, ni l’autre, car j’ai arrêté de boire il y a quatre ans. Mais à choisir : bière.
Ma femme m’a épousé parce que je ne disais quasiment aucun gros mot. Alors que je travaille pour Groland, où il y en a beaucoup. Mais moi, j’en dis très peu, éventuellement un petit « putain » de temps en temps, mais à peine.
Je suis plus zen qu’autrefois. Surtout depuis que j’ai joué avec Catherine Deneuve. C’était tellement facile de jouer avec elle. Grâce à elle, mon trac est parti progressivement. Depuis, j’ai beaucoup moins peur sur les plateaux de cinéma. Merci à Catherine !
Je suis plutôt rock que classique. Mais Brel, oui, bien sûr. Il m’arrive d’aller sur Internet pour le voir interpréter ses chansons. Ce degré d’interprétation est fascinant.
Avec Chabrol, sur Avida, on avait fait un repas de plusieurs heures. On a bu un jéroboam de Beaumes de Venise. Ensuite, il a fait une prise, puis il s’est endormi. La prise était parfaite. Ce côté bon vivant du cinéma n’existe plus, car il y a trop d’enjeux économiques aujourd’hui.
Alors, moi je dis « puzzeule », car je suis né à L’Ile Maurice et c’est ainsi qu’on dit là-bas. J’ai adoré ça enfant et adolescent. Je me rappelle en avoir fait un hyper dur avec rien que des iris. À tel qu’on point qu’on en faisait des tableaux après.
Je ne dénigre jamais le mauvais goût.
Pas du tout. Je déteste ma voix et c’est pourquoi je ne peux pas voir les films dans lesquels je joue. Je déteste et me voir et m’entendre. Mais la voix, pour Benoît Delépine et pour moi, est quelque chose de très important. On peut choisir des acteurs pour leur grain de voix.
Mon fils m’a installé une appli sur mon portable qui me prévient des buts marqués dans les championnats de foot. J’aime bien le son que font ces alertes de buts sur cette appli, ça m’éclate !
Énorme. Je préfère le silence à la parole. C’est aussi pour cela que Aaltra est quasiment muet.
J’ai toujours aimé la mer et j’avais des posters de vagues. Je fais d’ailleurs souvent des rêves de vagues. Comme je suis Mauricien d’origine, j’affichais des cartes postales de l’Ile Maurice. J’ai eu aussi une période cinéma où j’affichais des photos de films que je demandais à un exploitant.
Je me souviens des photos de Mickey Rourke dans Rusty James et d’Isabelle Adjani dans Subway de Besson.
Je suis de la vieille école et je ne supporte pas le langage SMS. Je mets donc deux heures à écrire un message, car j’aime qu’il soit sans fautes et en bon français. En tant que timide, je trouve cette invention assez géniale…
Oui. Pour moi et pour les autres. Quand quelqu’un s’approche d’une falaise, je ne peux pas regarder.
Pas tellement, non. Je n’ai jamais été passionné de bagnoles. Ça ne m’intéresse pas.
Oui, lunaire. Et je gamberge aussi beaucoup sur la vie et sur les films.
Bleu, car c’est la couleur de la mer.
Le guide Michelin.
La Vierge Marie.