Petits arrangements avec les morts

Sur une plage de Bretagne, un château de sable magnifique. Un château fort, avec tours, créneaux, donjon, remparts et arcs-boutants… Une œuvre d’art éphémère appelée à la destruction. Et à la renaissance, puisque chaque matin son auteur, son architecte, un homme nommé Vincent, se remet à l’ouvrage. Avec une infinie patience et un couteau… Ce château est surveillé par un enfant, Jumbo, qui vit dans sa chair la fragilité des promesses ; puis il est reconstruit, regardé et finalement renforcé par le frère et les deux sœurs de Vincent, qui partagent avec lui la certitude que tout a une fin. Pour son premier long-métrage, Pascale Ferran livre une œuvre foisonnante et mélancolique, sur la perte et le chagrin, sur la vie qui doit continuer malgré tout. En flash-back les souvenirs affleurent, ceux, tout frais de Jumbo, ceux plus lointains (et parfois discordants) de Vincent, François, Zaza et Suzanne. La mer, le soleil, les jeux de ballon, les courses éperdues et les départs en pédalo alentour, sont autant de signes que toutes les histoires ont leur part d’ombre et de lumière…