C’est une chronique de la vie d’une classe de CM2 dans une école ordinaire. Face aux enfants, une institutrice engagée, tonique, enthousiaste, Florence, qui croit dur aux vertus de l’enseignement et exerce son métier avec passion. Sa foi sera mise à l’épreuve lorsqu’elle partira en croisade pour sauver le petit Sacha, un de ses élèves abandonné par sa mère et livré à lui-même.
Sur la base de cette intrigue, Hélène Angel (Rencontre avec le dragon, Propriété interdite) clame son admiration pour la gente enseignante. Car si le scénario est un peu distendu dans sa globalité, c’est la fougue des instits représentés que l’on retient. Dans le rôle de Florence, Sara Forestier apporte son énergie sans borne et sa grande présence : elle est impeccable face aux enfants, tous justes eux aussi, et transmet une émotion réelle. Dans une jolie scène où son personnage est soumis à une inspection, Florence se raconte face aux bambins attentifs, se souvient de son enfance et des bienfaits que lui ont apportés l’école et l’accès à la connaissance : c’est une envolée au lyrisme bienvenu qui raconte à quel point l’engagement corps et âme des professeurs est indispensable pour qu’un partage, une transmission soient possibles. Autour de Sara Forestier, Olivia Côte, Guilaine Londez, Patrick d’Assumçao déploient leur talent. Tous semblent portés par la volonté de rendre hommage à cette noble profession qui mériterait bien davantage de reconnaissance.