Pacific Rim
Pétri de culture pop, Guillermo del Toro a enfin accompli un rêve d’enfant avec Pacific Rim, relecture très personnelle des grands films de monstres japonais. Le résultat est un des blockbusters les plus stylisés de ces dernières années.
De Fog de John Carpenter à Mad Max : Fury Road de George Miller, le cinéma de genre hollywoodien démontre régulièrement que les scénarios les plus simples sont les plus efficaces. Guillermo del Toro ne déroge pas à la règle avec le concept presque enfantin de son Pacific Rim. Qu’on en juge : dans un futur indéterminé, les humains sont confrontés à des monstres géants. Pour tenter de les anéantir, ils pilotent des robots gigantesques et affrontent les créatures dans des combats homériques. Le réalisateur lui-même l’a tout de suite avoué, Pacific Rim est une véritable déclaration d’amour à la culture pop japonaise : les monstres s’appellent les kaïjus, comme dans Godzilla, tandis que les robots que pilotent les humains rappellent évidemment au bon souvenir de la géniale série animée Macross (Robotech, chez nous, pour ceux qui sont en âge de s’en souvenir). La mise en scène graphique et stylisée de Guillermo del Toro nous installe en quelques minutes dans un univers apocalyptique impressionnant de réalisme, où Charlie Hunnam (Sons of Anarchy) croise l’impétueuse Rinko Kikuchi et le toujours impeccable Idris Elba. À savourer sans modération, en attendant la suite, prévue en 2017.