Monstres Academy
L’idée avait été lumineuse, rieuse, délicieuse : prendre par la main les enfants et les confronter aux monstres qui leur font si peur, la nuit, dans le noir. En 2002, Monstres & Cie ouvrait grand les yeux sur les terreurs nocturnes et Pixar démontrait, une nouvelle fois, sa capacité à se mettre à hauteur d’enfance, entre intelligence et innocence. De leur malle à malice, les studios californiens déballaient une animation à la créativité formidable, de drôles de bêtes curieuses, à poils et à pattes, étonnantes et bizarres, difformes et informes. Une décennie plus tard, on les retrouve mis en scène par Dan Scanlon. Exit le trio des réalisateurs du premier Monstres (David Silverman, Lee Unkrich et Pete Docter), et place à un quasi-débutant, sorti de l’ombre par Pixar et qui signe là son premier long-métrage animé. En guise de suite des aventures, Monstres Academy remonte dans le temps de la rencontre entre le cyclope vert Bob Razowski et le féroce Sulli en peluche bleue, sur les bancs de l’université qui forme les terreurs d’élite. Tout y passe : l’idéal, l’ambition, la détermination, la réussite, le courage, la fraternité, l’amitié… Tout rentre dans l’ordre banal d’un film de campus doublé d’un buddy-movie et d’un récit initiatique. Dan Scanlon a quitté le pays des cauchemars et des songes : on ne rêve plus en compagnie des monstres.