Moi, moche et méchant 2
Reprendre les mêmes et recommencer, est l’apanage des suites. Ajouter aux ingrédients de base un élément féminin en est le B-A-BA. Il y a donc Gru, les filles (Margo, Edith et Agnès), le «chien» Marcel, et, bien sûr, l’armée de Minions toujours ballots et facétieux. Il y a en plus Lucy, jeune espionne attachante qui recrute Gru pour ses connaissances du mal. Sur le papier, on se dit qu’on est parti pour un film formaté, dans l’exacte lignée du premier, la surprise en moins. On a tort. C’était sans compter sur le génie un rien dingo des créateurs de cet univers : Pierre Coffin et Yves Renaud. Le scénario recèle des trouvailles formidables, alliant l’imagination débordante des nouveaux vilains dont El Macho, véloce pizzaiolo dansant ; la présence accrue des Minions toujours irrésistibles et placés au cœur de l’intrigue ; et l’exploitation du thème de la famille recomposée, totalement dans l’air du temps. Quant à l’animation, elle est parfaite, réjouissante, constamment innovante. Dans les sous-sols de la maison de Gru, les Minions se livrent à une reconversion dans une entreprise de confitures très mauvaises, mais leurs bévues et blagues sont un délice pour l’œil et les zygomatiques.