Après La Pivellina, les réalisateurs italiens signent une nouvelle fiction documentée sur les gens du voyage. Une fable sociale, émouvante et drôle, sur la croyance et le destin.
Tairo, jeune dompteur de fauves dans un cirque itinérant italien a perdu son porte bonheur. Il prend quelques jours de congés pour retrouver Mister Universo, alias Arthur Robin, l’homme fort qui, lorsqu’il était enfant, avait tordu pour lui le morceau de fer devenu son talisman. Dans la lignée de leur remarquable premier film, La Pivellina (2004), Tizza Covi et Rainer Frimmel, après le très réussi L’Eclat du jour (2014), reviennent aux gens du voyage, aux circassiens libres et un peu fous dont l’humanité éclabousse l’écran. Tairo était adolescent dans La Pivellina, on le retrouve ici personnage principal, en quête d’un monsieur muscle vieillissant, tandis que la femme aux cheveux rouges et autres figures font partie des rencontres semant sa quête. En parallèle du voyage entrepris par Tairo, la jeune Wendy, qui travaille dans le même cirque, tente de trouver à sa façon une solution au problème de son ami. A la fin du film, on la découvre dans son numéro… de contorsionniste. Entre documentaire (les acteurs portent leur nom dans la vie) et fiction, Mister Universo est à la fois un constat social sur des marginaux souvent stigmatisés et ici montrés dans leur simplicité et leur beauté, et une fable sur la force de vivre… ou de plier son destin à sa convenance.