Cordula Kablitz-Post retrace la trajectoire d’une philosophe et psychanalyste brillante et audacieuse, Lou Andreas-Salomé.
C’est l’histoire fascinante d’une femme à l’esprit d’indépendance. Louise von Salomé, surnommée Lou Andréas-Salomé fut, entre 1861 et 1937, une penseuse, philosophe, féministe, libre et audacieuse. Grande amie de Nietsche, amante du poète Reiner Maria Rilke, et proche, à la fin de sa fille, de Freud et de sa fille Anna, Lou fascine par sa perspicacité, son à-propos et son audace frondeuse. Toute jeune, elle se prend de passion pour la philosophie, pour Aristote et Spinoza notamment, puis pour les philosophes germaniques, guidée par Hendrik Gillot, un pasteur qui tombera amoureux d’elle et dont elle s’éloignera, effarouchée. Elle fera ensuite la rencontre d’illustres personnages à qui elle tiendra toujours tête, argumentant avec une sagacité remarquable.
Le film avance avec de lourds sabots d’épisode en épisode, donnant corps, par exemple, au dieu qu’invoquait Lou, enfant, ou en animant des cartes postales désuètes lors de tableaux scandant le récit. Malgré ce parti pris disgracieux, un objectif, et pas des moindres, est atteint : il nous rend passionnante la vie de cette penseuse oubliée et nous donner envie de dévorer immédiatement l’ouvrage que Françoise Giroud lui a consacrer.