Dernier train pour Busan
Le film de zombies est une course contre la montre. Avec une issue quasi fatale. Comment enrayer une contamination rapide comme l’éclair et généralement sans antidote ? La nouveauté de cette production sud-coréenne vient du cœur de l’intrigue situé en vase clos, à vive allure sur les rails, de Séoul à Busan. La double vélocité : virus qui se répand / vitesse du KTX – le TGV coréen –, alliée au décor étouffant et à une mise en scène serrée en intérieur et ample en extérieur, fait son effet. Pulvérisées, Agatha Christie et ses enquêtes criminelles en Orient-Express ! Ici, chaque seconde est une question de survie. Ingénieuse idée directrice de ce projet, écrit par Park Joo-suk, coauteur du thriller inédit en France Monster Boy de Jang Joon-hwan, et réalisé par Yeon Sang-ho, connu pour le film d’animation The King of Pings (2011). Le résultat est ultra efficace. Tension maximale après une mise en place initiale maligne, qui attache aux personnages : une gamine et son père en manque de lien, une grand-mère que l’on quitte, puis une femme enceinte jusqu’aux dents, qui piquera plus tard le sprint de sa vie ! Les toilettes de train n’ont jamais été aussi exiguës et anxiogènes qu’ici ! À noter que le réalisateur a présenté en juin au Festival d’Annecy son autre nouveau long-métrage, d’animation cette fois, également centré sur des zombies dans la capitale sud-coréenne : Seoul Station. Vous avez dit idée fixe ?