C’est un premier long-métrage et la découverte de nouveaux visages de cinéma. Réphaël Ghrenassia, Joshua Raccah, Johanna Lindstedt, Guillaume Cloud Roussel, Géraldine Martineau (déjà apparue sur grand et petit écran) sont les jeunes comédiens formidables qui incarnent les protagonistes de cette histoire simple : celle de Benoît, qui débarque en 4ème dans un collège parisien et peine à trouver sa place, entre caïds moqueurs et parias notoires. La force du Nouveau, que réalise Rudi Rosenberg après trois courts-métrages (13 Ans, Une histoire louche, Aglaée), c’est sa justesse de ton, toujours sur le fil entre tendresse et cruauté. Car c’est la fin de l’enfance et le début de l’adolescence qu’il décrit à travers ses personnages aux prises avec leur identité naissante et le regard des autres. À travers des situations de vie scolaire dépouillées de tout stigmate contemporain, Rudi Rosenberg filme une bande de copains en devenir, à l’heure où une certaine spontanéité est encore de mise, et parvient à toucher à l’universel, à faire rire et à émouvoir. Il lui arrive aussi de saisir, dans certains échanges et regards, des moments de grâce juvénile : c’est rare au cinéma et c’est précieux.