La Fille du 14 juillet
Hector, gardien au Musée du Louvre, tombe en pamoison devant Truquette, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à une statue grecque. Le 14 juillet, précisément. Comment la séduire ? Partir sur les routes avec son meilleur ami, elle et sa copine. Direction, la mer. Antonin Peretjatko (formé à l’école Louis Lumière et auteur du court-métrage remarqué French Kiss) aime bidouiller, trouver des trucs et des astuces. Il tourne en 16mm, à la vitesse des films muets et confère à ses personnages des allures burlesques (démarches saccadées, voix pitchées).
La Fille du 14 juillet est un film joyeux qui rend hommage au cinéma de la Nouvelle Vague. Après le pétillant générique monté à partir d’archives du défilé militaire du 14 juillet, la scène d’ouverture fait référence à la séquence notoire d’A bout de souffle de Godard sur les Champs Élysées. Une achronie traverse étrangement ce film : les couleurs et les objets appartiennent à d’autres temps (la Révolution française ou les années 1980), tandis que la toile de fond politique se nourrit de la crise actuelle. A ce mal ambiant, le film offre ses gags et son credo : liberté, amour, vacances !
Par Alice Fargier