Lapins de cinéma #7

Le Coup du lapin (au cinéma) - Wallace et Gromit : le Mystère du lapin-garou de Nick Park et Steve Box

C’est un symbole païen de fécondité, qui matérialise, en nous attendrissant, le renouveau, la renaissance que représente la période de Pâques. Mais il est aussi ce qui se carapate et échappe à notre tentation de contrôle : une fuite hors de l’espace et du temps vers un ailleurs inconnu.

Alors, suivons la bête, des terriers souterrains à la surface de la terre, lorsqu’il se dessine à l’écran ou doit être deviné…

Au loup !

 

C’est tout bête, mais en y réfléchissant bien, entre le lapin et le loup, il y a comme un cousinage : voilà deux bestioles à fourrure qu’on croise dans la forêt épaisse des contes, et qui ont, de grandes oreilles, de grands yeux et de grandes dents ! On ne le jurerait pas sur la tête du Petit Chaperon rouge, innocente enfant, mais ces garnements de Nick Park et Steve Box, si ça se trouve, ont inventé le lapin-garou à cause de cette parenté, un hybride issu de leur manipulation transgénique et du génie des studios Aardman. Dans leurs laboratoires de la science des rêves, à Bristol, ils ont modelé cette créature nouvelle en ne faisant rien comme tout le monde.

Quoi de neuf, docteur ? On n’avait jamais vu ça, un monstre pareil, comme on n’avait encore jamais vu, alors, de long-métrage des aventures de Wallace et Gromit. Le Mystère du lapin-garou était une première. Et puis, comme ce film en pâte à modeler avait décidé d’étonner et d’emballer, après que les studios Aardman nous avaient rendus chèvre avec Chicken run (2000), il a raconté une drôle d’histoire dans un jardin anglais. Le lapin-garou était un monstre de potager : un dévoreur de légumes au jus frais, c’était saignant, la nuit, sous la pleine lune. Après ça, on a compris qu’être vegan, c’était un peu l’horreur, mon lapin.