On lui doit l’affiche de Vincent n’a pas d’écailles de Thomas Salvador. Sentenza est le nom d’artiste d’une graphiste de 21 ans. étudiante à l’école de graphisme l’ESAG Penninghen à Paris, elle a le goût du cinéma, de la photo, de la vidéo et des arts graphiques. Visite guidée de son affiche, en forme de promenade interactive.
LE REFLET DANS L’EAU
« La charge poétique du film supportait assez mal l’utilisation d’une photo de tournage. Difficile en effet de faire passer le concept d’un héros ne développant des super-pouvoirs que lorsqu’il est mouillé ! Et cela sans changer d’apparence physique comme un Hulk ou Superman… Et sans non plus avoir la panoplie vestimentaire d’un Batman ou d’un Spiderman. Le seul moyen de dévoiler le concept, tout en respectant le charme et l’humour du film, était de réaliser un dessin le montrant surpuissant au contact de l’eau. Mais dans la réalité il garde la même apparence. Seul le reflet est donc la représentation du super-héros. »
LES MONTAGNES BLEUES
« Des codes couleurs très simples mais vibrants ont permis de bâtir cet univers mi-onirique, mi-Marvel à la française, mais correspondent aussi à l’élégance de la mise en scène. Il ne fallait pas une illustration de l’histoire et du lieu, mais plutôt une évocation que je souhaitais percutante. C’est pourquoi je suis partie du bleu Klein, qui pouvait concurrencer par sa particularité la beauté des décors naturels – dont je n’aurais pu faire, en les dessinant de façon plus réaliste, qu’une pâle esquisse. »
LA CRÊTE NOIRE DES MONTAGNES
« Mon premier projet se limitait à 2 couleurs : le bleu Klein et le noir avec, bien sûr, le blanc-gris de fond d’un papier recyclé. Les crêtes noires des montagnes ont un aspect affûté, tranchant. Au-delà de l’humour et de la poésie, il y a aussi une forme de violence, de tension très vive dans cette histoire. »